ملصقة اليوم الدراسي: التسرّب والتخلّي عن الدّراسة |
Si l’expression « décrochage scolaire » est nouvelle en Algérie, le
phénomène, lui, est ancien. Il est assimilé à de la « déperdition
scolaire », question majeure de politique publique, ayant fait l’objet
de nombreuses études, dont celle conduite par l’INRE en 2002 et à
laquelle des chercheures du CRASC ont participé. L’analyse des données
recueillies à l’époque mettaient en exergue le déterminisme des
conditions socioéconomiques des familles ainsi que l’éloignement des
établissements scolaires conjugué au manque de transport dans de
nombreuses régions. Nous avons montré que la déperdition scolaire était
avant tout un phénomène social.
Depuis la mise en place de la réforme de 2003, les
décideurs parlent, de réduire cette déperdition, de manière à « faire
parvenir d'ici à 2015, 90% d'une cohorte de 1ère année primaire en 4ème
année moyenne ». Les annonces de la Loi d'Orientation n°08- 04 du 23
janvier 2008, du Schéma directeur de développement sectoriel de
l'éducation nationale à l’Horizon 2025 et du Plan de développement à
moyen terme 2010-2014 du Ministère de l'Education Nationale, convergent
toutes vers cet objectif. Il faut certainement noter qu’en 2014 aucun
plan de prévention n’est encore préconisé par les décideurs. Certes, un
dispositif de lutte contre l’absentéisme des enseignants a été,
théoriquement, mis en place dès 2010 mais en ce qui concerne les élèves
une pré-enquête, réalisée dans le cadre d’un projet PNR qui vient d’être
clôturé, révèle de nombreuses disparités entre les établissements.
Si la déperdition et/ou le décrochage sont coûteux au niveau de la
perte d’investissement, ils le sont aussi en termes d’opportunités
manquées pour l’individu et la société. L’étude menée au ministère de
l’éducation nationale, par la Direction de l’évaluation et de la
Prospective en 2012, décrit l’évolution de la situation de la
déperdition, à travers l’approche de l’évolution des abandons par année
scolaire et par wilaya. Cette étude relève une disparité des taux
moyens : 0,4% à Oran et 7,0% à Illizi dans le cycle Primaire et 5,2% à
El Oued et 15,0% à Tindouf dans le cycle Moyen, à titre d’exemple.
Nous sommes face à un problème complexe dont les
déterminants sont nombreux et variables selon les personnes et les
environnements. Décrochage et déperdition indiquent des réalités
différentes et proches à la fois, c’est une façon de quitter l’école de
manière provisoire ou permanente sans qu’il y ait nécessairement une
relation de cause à effet. Il n’y a pas par ailleurs de consensus sur la
définition du décrochage si l’on considère que c’est un processus qui
lie des facteurs d’ordre scolaire, personnel, économique et social. Si
pour l’institution éducative le décrochage n’est qu’une extension de
l’absentéisme, pour la tutelle administrative il se distingue très peu
de l’abandon.
Nos principales questions sont de savoir :
- quels sont les facteurs déterminants du décrochage au collège et au lycée?
- quelles sont les procédures institutionnelles mises en place pour le maintien des élèves de moins de seize ans à l’Ecole ?
-quels sont les logiques d’action et processus sociaux les plus observés dans (et hors de) l’institution éducative ?
Depuis la réforme de septembre 2003, selon les données du ministère
de l’éducation nationale, les abandons ont diminué au Primaire mais
restent élevés au Moyen. La réforme a entraîné un allègement des
programmes, dit-on, et a apporté une modification de la pédagogie
davantage centrée sur la réussite des apprentissages. Qu’en est-il au
juste ?
Les chercheurs intéressés par la thématique de cette journée et qui
souhaiteraient intervenir sont invités à envoyer un résumé de 300 mots
et 5 mots-clés à Monsieur Chernouhi Ahmed, Chercheur au CRASC à
l’adresse ahmedcher23@hotmail.fr, et ce avant le jeudi 28 janvier 2016.
Programme: حمّل من هنا
التعبيراتالتعبيرات
ملحوظة: يمكن لأعضاء المدونة فقط إرسال تعليق.